Jour 10: de Kingman à Phoenix

01 août. Ce jour, nous devons rejoindre la ville de Phoenix. Comme pour le jour d’avant, deux itinéraires s’offrent à nous: trajet par la Freeway de 2h30 environ ou trajet par la Historic Route 66 de 4h environ. Notre choix se porte sur la seconde option, surprenant non?!Réveil à 9h45 ce matin, on peut avouer que ce n’était pas prévu d’être aussi tard. Nous avons tous fait une nuit de 12h, comme quoi elle était désirée/nécessaire à tous!
Une fois debout, l’heure du breakfast est dépassée pour le prendre à l’hôtel; nous chargeons nos bagages et en 30 minutes, nous quittons l’hôtel sans nous retourner. Nous nous arrêtons dans un breakfast-lunch-diner du coin et commandons les désormais traditionnels bacon-eggs-pancakes pour remplir nos 3 estomacs.

Suite à cela, 11h, nous reprenons notre Historic Route 66 avec le souhait de rejoindre Flagstaff, une petite ville visitée en 2012 et qui nous avait bien plus. Mais avant ceci nous traversons d’abord l’emblématique village de Seligman; ce dernier s’est construit autour de la Route 66 et tout ce qui est sur place est à l’effigie de la « Mother-Road ».

De plus, existe toujours le fameux « Barber Shop » tenu à l’époque par Angel Delgadillo. Ce Monsieur est aujourd’hui âgé de 91ans; nous ne l’avons pas vu dans son shop transformé en magasin de souvenirs depuis la fin de l’épopée Route 66 mais l’esprit y demeure intact, tout comme la chaise sur laquelle nous l’avions trouvé assis lors de notre visite en 2012. Paraîtrait qu’il ouvre encore le magasin le matin mais disparaît pour le reste de la journée.Toujours à Seligman, nous profitons de visiter un petit snack (crée par le frère d’Angel Delgadillo, un certain Juan) pour s’y désaltérer et là aussi, la décoration du lieu transpire la Route 66 et la marque de passage de tous les touristes venus dans le coin.Nous nous remettons en route direction Flagstaff; étonnamment, il ne fait que 32 à 35 degrés, pas plus. Sur la route, nous traversons la petite ville de Williams, encore et toujours liée à la Route 66 qui l’a traverse.Au fur et à mesure de notre avancée, nous découvrons pourquoi le temps est plus frais: un bel orage est en train de sévir dans la vallée. Pour la première fois depuis que nous sommes venus aux USA, nous prenons la pluie! Ça tombe droit bien, on avait le projet de nettoyer la voiture à l’occasion, surtout le parebrise.
Arrivés à Flagstaff, nous ne perdons pas temps et trouvons rapidement un parking. A pied, nous visitons un peu la ville, une seule rue en réalité, puis pause à la crêperie du coin pour la plus grande joie de fillette et du pot de Nutella. Pas le temps de repartir du coin que l’orage est là et la pluie tombe par seille sur toute la ville. Nous patientons sur la terrasse de la crêperie totalement heureux de voir de l’eau tomber du ciel… sisi!
une 20aine de minutes plus tard, de retour à la voiture, nous constatons une perte de 20 degrés suite à l’orage; ceci explique donc le froid que je ressens sur le moment, il ne fait  plus que 18′.

Nous nous remettons en route pour notre destinations finale; la Route 66 est terminée pour nous car Phoenix se situe au sud des USA tandis que la US-66 continue vers l’Est. Nous quittons gentiment la vallée de Flagstaff et rejoignons celle de Phoenix avec le soleil pour compagnie ainsi que les degrés qui remontent jusqu’à 41. Les vacances de la chaleur n’ont pas duré longtemps.
Nous trouvons notre hôtel, un Hilton Garden Inn et visons directement la piscine pour se refroidir un peu. Mauvais plan, l’eau est aussi chaude que nos corps si ce n’est pas plus. Le jacuzzi un peu plus loin nous brûle presque!Mais on ne va pas faire les pénible tout de même!

 

Jour 9 : de Barstow à Kingman

31 juillet. Nous empaquetons nos affaires pour une nouvelle ville, Kingman. Par la Freeway, 2h30 de route et par la Highway, 4h de route. Nous changeons également d’état et entrons en Arizona.

Nous partons par la Highway et profitons de retrouver la Route 66 sur laquelle nous étions passés en 2012. Elle est encore praticable même si par endroit, le goudron s’est très dégradé. Puisqu’elle longe un bon bout la Freeway, l’entretient de la Old US-66 n’est pas une priorité.Nous suivons la Route 66 aussi loin que possible; subitement, de fiers panneaux et barrières se dressent devant nous. Nous devons changer de route et rejoindre la i40, autrement dit la Freeway! Zut flûte, on était pourtant bien décidé! Et tout près de là, la Route 66 semble en état, sans doute doivent-ils faire des travaux d’envergure? Ou alors c’est le début de la fin, la route n’est plus en état et ils ne la refont pas. Dommage car c’est justement l’un des morceaux qui s’éloigne de la Freeway qui est fermé, une occasion de moins de se perdre dans le désert de Mojave.

Nous continuons donc notre route pour arriver à Needles, premier arrêt planifié au McDo du coin. Nous retrouvons les boissons à 1$ et « refill » à souhait. Dehors, la chaleur est étouffante, la voiture affiche 42′. La climatisation du restaurant est vraiment la bienvenue, quitte même a avoir froid! Nous reprenons ensuite la route après avoir « refill » nos bouteilles et gourdes d’eau fraîche et glaçons. En repartant, la voiture nous affiche un joli 45 degrés Celsius.Depuis Needles, nous reprenons un moment la Freeway puis enfin la Route 66 historique. Nous pourrions aller jusqu’à Kingman via la i40 mais chéri nous propose la visite du village de Oatman, sur la Route 66. En chemin, nous admirons le désert et les cactus qui trônent par là (pas de serpents en vue pour l’heure). Arrivés à Oatman, nous avons droit au joli spectacle promit par Google et tous les touristes déjà passés par là: les ânes vivent librement dans la ville, au milieu de la route et pas vraiment dérangés par les touristes.
Second spectacle en bonus: fillette qui hurle à la mort et ne veut pas sortir de la voiture de peur de voir les ânes. Effet Kisscool, les ânes sont venus la renifler à plus d’une reprise, plus besoin de porter fillette dans nos bras, elle aurait pu tenir seule en équilibre sur nos têtes si nous l’avions laissé faire!Et en plus, ces ânes sont bien des têtes de mules qui ne bougent pas leur fesses malgré les voitures qui se frayent un chemin sur la seule route traversant le village.
L’endroit est assez drôle car tout est « old », rien de moderne; la route qui passe là est LA Route 66 et donc ce village est resté coincé dans la période où seule la route 66 existait ou presque. En revanche, le contenu des petits shops-gift-bars n’a pas oublié d’évoluer, ainsi que les prix – toutefois raisonnables, bien entendu! Après notre arrêt à Oatman, nous repartons sur la Route 66 en direction de Kingman, qui sera notre ultime arrêt du jour. La route continue de sillonner le désert, serres rocheuses et cactus puis elle fini par nous forcer à reprendre la Freeway jusqu’à arriver à notre ville de destination.

Cette partie de la Route 66, nous ne l’avions jamais faite lors de notre voyage de 2012. Pour quelle raison? Impossible à dire mais au moins, nous avons pu nous rattraper cette fois en espérant que cette partie de la route et les gens qui vivent autour subsistent encore longtemps pour les bons yeux des touristes et de la légende qui fascine encore et toujours!

Jour 8: de Kernville à Barstow

30 juillet, départ de Kernville en direction de Barstow. 3h de route environ.Nous prenons l’itinéraire par Bakersfield puis direction le Mojave; nous ne faisons pas ou peu d’arrêts car nous empruntons principalement l’autoroute. Le paysage montagneux fait place au désert.A Bakersfield, nous entrons juste ce qu’il faut dans la ville pour se rendre au Starbucks du coin et dans un Office Marker afin d’acheter des feuilles blanches pour fillette; elle en a marre des dessins pré-imprimé à colorier ou alors je dois lui imprimer un Mcdo… sisi!
Et nous continuons la route pour rejoindre la ville de Mojave, ville où se situe l’aéroport et le port spatial de Mojave. C’est sans compter la traversée des plaines remplies d’éoliènes, pour mon plus grand plaisir, moi qui ai la phobie de ces choses.Selon notre ami Google, l’aéroport et le port spatial de Mojave ne permet pas de transit pour des voyageurs ou des marchandises mais il a permit à l’industrie spatiale de s’implanter et mener de la recherche et du développement expérimental. Étant en plein désert, l’endroit est idéal! Nous pouvons même voir des avions parqués soigneusement sur place, sorte de cimetière à Boeing.Mise à part cette petite visite improvisée du coin, car il n’y a rien de prévu pour les touristes, nous traçons la route jusqu’à Barstow où nous retrouvons la ville comme dans nos souvenirs de 2012, notre premier voyage aux USA. Nous reconnaissons même le restaurant dans lequel nous avions mangé à l’époque. Notre nouvel hôtel recommande justement cet endroit pour se restaurer: DiNapoli’s Firehouse Italian Eatery, nous allons donc en profiter!

Jour 7: Kernville et alentours

29 juillet. 40’ à l’ombre, pas d’air. Nous restons à notre Lodge encore une nuit.
Parlons-en un peu de notre hôtel: il s’agit du Sequoia Lodge, situé à 5 Minutes de Kernville. Assez petit, il dispose d’une 20aine de chambres qui ne paient pas de mine à l’extérieur mais qui sont quasi neuves à l’intérieur. C’est le premier hôtel où nous disposons d’une kitchenette. Dehors, terrasses privées mais aussi des espaces cmmunes avec des grills à gaz ou à charbon mis à disposition. Tout est en place pour passer un bon moment et faire connaissance avec les voisins.
Depuis l’hôtel, nous avons un accès direct balisé jusqu’à la rivière, que demander de plus?! Ah oui, la chambre sent bon; c’est bien le premier endroit où un léger parfum agréable vient nous chatouiller les narines.

Ce jour, nous souhaitons faire calme. Pas trop quand même sinon chéri sera comme un lion en cage! Nous suivons le conseil d’une serveuse du Cheryl’s Diner où nous prenons le déjeuné; d’ailleurs, à la mode américaine:Nous nous rendons ensuite au Trail of 100 Giants. C’est à 1h de route de Kernville. Pour 5$ de parking, nous faisons le tour du coin à pied, sentier goudronné parmi des Sequoia par 10aine autour desquels nous faisons bon nombre de photos. Même fillette a sortit son appareil photo personnel pour jouer la photographe exigeante!
Le parc est petit, en 1h le tour est fait; comparé au Sequoia National Parc, je dirais que le trail est presque plus naturel, il y a plus de Sequoia et bien moins de touristes. On peut même grimper sur deux arbres au sol.
Il y a pas mal de traces d’incendie mais ceux-ci sont volontaires et maîtrisés justement pour aider les Sequoia a se reproduire et repeupler la zone. D’autre part, les ranger et bûcherons veillent à couper les arbres morts afin qu’ils ne blessent pas les visiteurs de l’endroit en tombant n’importe quand/comment. Malgré cela, nous avons presque préféré visiter ce petit coin de nature que le Sequoia National Parc!
De retour à Kernville, nous nous rendons au pub du coin qui fait également brasserie locale de bière. Suite à cela, hôtel puis rivière!
Au bord du Kern River, nous faisons connaissance avec une famille française originaire de Metz et venu faire un roadtrip d’un mois aux USA; David, Émilie et leurs deux petites filles, presque du même âge que la nôtre. Nous accrochons direct et passons un bon moment ensemble. S’en suit le souper en ville tous ensemble et soirée sur la terrasse après avoir couché les filles. Encore une belle rencontre avec de belles personnes! Fillette est déjà déçue de savoir que demain, nous les quitterons pour une autre destination, elle qui aimait bien jouer la grande sœur!

Jour 6: de Clovis à Kernville

28 juillet, nous quittons Clovis en direction de Kernville, via le Sequoia National Parc.

Environ 7h de route nous attendent.

Pour 35$ d’entrée, nous pouvons visiter le King National Parc et le Sequoia National Parc. Le trajet du jour est déjà assez long, nous nous limitons aux Sequoias avec un arrêt au musée officiel du parc. Nous y apprenons que ces arbres ne savent pas se reproduire sans feux de forêts, que ces derniers servent a déclencher l’éclosion des graines situées dans les pives de ces monstres végétaux.

Le musée est assez petit, le tour est vite fait et c’est bondé de monde. Nous grignotons sur le parking vite fait en jetant un œil – presque inquiet – aux alentours; l’endroit est réputé comme « forte activité d’ours, restez calme et ne laissez pas de nourriture visible dans les voitures ». Fillette n’est pas rassurée!Départ en voiture où nous traversons sans autre arrêt le parc national mise à part quelques photos faites sur le bord de route, à l’arrache. Tout le monde fait ça en plus.

10 Minutes d’attente à un feu rouge à cause de travaux; le panneau indiquait une attente jusqu’à 20 Minutes, nous sommes gagnants!

S’en suit une longue route pendant laquelle fillette fait une sieste, toujours ça de gagné. Nous quittons peu à peu la civilisation pour nous perdre dans des plaines mi-herbeuses mi-arborisées, où seuls quelques ranch sont visibles et quelques vaches à bosse (doit pas y avoir beaucoup de viande à manger une fois tuées!).

Nous passons plusieurs heures à suivre la même route ou presque; d’abord bien droite et ensuite très sinueuse à tel point que fillette et moi ne nous sentons pas en grande forme. Nos estomacs dansent la salsa tandis que je pense à beau-papa qui nous aurait déjà permit de visiter pas mal de bord de route s’il était avec nous.

La voiture réclame le plein, voila qui me rassure, perdu en pleine brousse! Au moins, pas de bouchon sur la route mais pas non plus de station essence. Le gps semble sûr de lui, moi pas du tout. J’avoue, je commence à stresser!

Et puis un lac montre le bout de son eau! Quelques bicoques repeuplent gentiment les bords de route, oufff! Et puis miracle, nous reprenons une route nationale qui nous conduit tout droit à Kernville, notre destination!

Malgré son nom, le bled ne compte pas plus de 1600 habitants, quelques bars/restaurants/diner, des stations essence (hourra!), un Market, quelques boutiques de souvenirs, 2-3 boutiques qui organisent aussi des expéditions en raft sur la rivière sans oublier la vente de bouées!

Ici, l’attraction principale: le Kern River (ainsi que la brasserie locale de bière). Le lac Isabella n’est pas loin mais la population locale et une partie des touristes se contentent de la rivière qui est facile d’accès et fraîche juste comme il faut. Puisqu’il fait 40’ dehors, l’eau est assez chaude malgré le courant modéré; il y a bien assez de rochers ou cailloux sur lesquels s’accrocher (ou s’arracher les ongles, à choix!)

Jour 5: de Lake Tahoe à Clovis

27 juillet. Cette journée sera l’une des plus longues sur la route, environ 6h.

Nous partons vers 11h de Lake Tahoe direction Clovis. Nous choisissons de prendre les routes de montagne histoire de voir du pays, ceci explique les 6h de route.

Nous ne sommes pas déçus du voyage: les routes de montagne sont parfaitement entretenues et sillonnent un paysage juste magnifique. On n’y voit pas de sapins mais les pins sont au rendez-vous, par millier! Seuls 1-2 endroits portent encore les traces de feux de forêts, le reste est intacte.

Nous passons également au bord de quelques lacs dont le Moskito Lake

ou encore le New Melones Lake. Le contraste jaune-bleu prend toute son ampleur.Nous faisons quelques arrêts: Bear Valley village, Angel’s camp. Le premier a pour effigie l’ours et le second c’est la grenouille! Nous n’avons croisé aucun de ces deux animaux, on se tenait prêt pourtant! A Angel’s camp, nous entrons dans un petit restaurant (le seul ouvert priori) pour se rafraîchir et pas le temps de s’asseoir que nous nous faisons servir eau avec glace, chips & dips. Bien lancés, nous commandons en plus de l’avocat frit et un guacamole; on ressort de là avec 3kg de plus et gavé jusqu’au soir. Les tenanciers sont très sympa et nous parlons de voyage, des langues parlées en Suisse. Amusant, si nous ne précisons pas notre provenance, les américains nous collent l’étiquette « français ». Nous nous attelons à préciser directement « of Swtzerland, the french part » et ainsi commence une conversation!

Notre voyage du jour nous fait également quitter les 30’ de température pour rejoindre les 40’. Nous continuons la route pour passer par la Yosemite Valley mais nous serons forcé de changer d’itinéraire; les feux de forêts sévissent et la Valley est fermée. Pour le coup nous nous référons à notre amis Google Maps pour trouver un autre itinéraire, via La Grange.

Arrivés à Clovis, il est pm 7h. Nous fonçons directement à l’hôtel pour ensuite sauter dans la piscine!

Jour 4 : Lake Tahoe et alentours

26 juillet

Pour ce jour, nous visons les objectifs achat d’un pic-nic et dîner au bord du lac, en face de la rive de notre hôtel histoire de découvrir un peu le coin.

Pour les commissions, nous faisons un saut à Carson City, à peu près à 40 Minutes du lac. Il faut passer la frontière car la ville se situe au Nevada. Le lac Tahoe est d’ailleurs coupé entre l’état de Californie et l’état du Nevada. Cette frontière est d’autant plus visible sur la route car d’un mile à l’autre, on quitte un paysage fait de petites maisons genre chalets et on arrive au milieu de grands buildings en béton et devinez ce qui est affiché en grand sur le premier bâtiment à 1m de la frontière côté Nevada… Casino!

La route jusqu’à Carson City est calme et sillonne entre des montagnes désertiques, arides, où seuls de petits bosquets sont capable de survivre. Sans doute quelques serpents aussi mais nous ne sommes pas allés vérifier.

La ville ensuite est très étendue, mais n’est pas très grande. Elle nous a semblé très quadrillée comme peut l’être La Chaux-de-Fonds mais nous sommes mauvais juges car nous n’avons pas dépassé la première zone commerciale à l’entrée de la ville. Et Wikipedia nous informe que Carson City est la capitale du Nevada, raison historique.

Notre fidèle Walmart trouvé et parcouru, chéri part en chasse d’un petit gift-shop pour trouver une plaque minéralogique du Nevada; sa chasse est fructueuse!

Nous repartons ensuite pour Lake Tahoe. Nous rentrons par l’autre rive histoire de trouver un coin pour manger. Qu’elle ne fut pas notre surprise, la majorité des plages sont privées (pour les habitants du coin – ceux qui détiennent ces superbes maisons donnant sur le lac d’ailleurs – et pour les Lodge/hôtels qui louent allègrement leurs chambres aux touristes, pas très bon marché). Notre dîner au bord du lac tombe à l’eau, c’est le cas de le dire! Nous trouvons un coin en bord de route où nous arrêter et grignoter un peu. Fillette est grognon sans cela.

Lake Tahoe est très touristique. C’est un peu le St-Tropez du coin; c’est blindé de monde. Ce qui est agréable c’est que nous croisons bien plus d’américains que d’européens, du coup les locaux restent très accueillants et les touristes sont nettement moins égoïstes et imbus d’eux même! Nous avons d’ailleurs fait la connaissance d’une famille libanaise venant de San Francisco pour passer 4 jours au lac. Nos filles respectives se sont très bien entendues pour faire des châteaux de sable.

Vue de la fameuse Emerald bay:

Ensuite, nous retournons à notre hôtel afin de profiter du petit bout de plage, autorisé cette fois. Nous pouvons même nous baigner, la température de l’eau est agréable et celle de l’air avoisine les 32’.

Lake Tahoe est vraiment un bien joli coin, très touristique mais qui sait garder tout son charme, y comprit celui des bouchons routiers ;o)

Jour 3: de Sacramento à Lake Tahoe

25 juillet. Réveil ce matin à 7h, ça change d’hier! Nous nous faisons gentiment au décalage horaire!

Ce matin, nous partons en goguette du côté du « Old Sacramento ». Sillonner ces rues à pieds nous projettent à l’époque de la ruée vers l’or entre 1900 et 1950. Tout est très bien conservé et entretenu: trottoirs en bois, drapeaux suspendu aux balcons, pancartes en bois des magasins. Les routes sont pavées par contre, les habitants roulent en voiture moderne, plus en diligence.

Nous visitons le musée d’histoire de Sacramento qui nous montre l’évolution de la ville entre 1900 et aujourd’hui via des plans en tout genre ainsi que l’histoire de la ruée vers l’or. Les enfants peuvent même participer à la construction de la maquette de la ville actuelle
en faisant des bricolages.
Avant de partir pour le vieux Sacramento, une connaissance à chéri nous conseille d’aller faire un tour dans les jardins du Capitole avec un cornet de cacahuètes; en effet, les écureuils du coin sont très friands et surtout pas très peureux! Ils ne sont pas venus prendre dans nos mains (car nous n’avions pas de cacahuètes en réalité) mais nous les avons vu de très près pour la plus grande joie de fillette.
Suite à cette chaude ballade dans les jardins du Capitole, 40’ à l’ombre, nous reprenons la voiture direction Roseville. Nous n’avions pas prévu d’arrêt dans la ville (mise à part au Starbucks du coin) mais l’imprévu étant le meilleur, nous nous arrêtons pour retrouver Michel, un français établit depuis 23 ans aux USA; chéri le connaît via une liste de distribution web fancophone, FRnOG, sur laquelle les gens qui travaillent en informatique (réseaux et communication) partagent régulièrement leurs problèmes et expériences. Nous ne pensions pas possible de le rencontrer, hé ben si! Le gaillard d’une 50aine d’année quitte son job plus tôt, nous paie un verre au troquet du coin et nous invite à profiter de la piscine de sa maison! Avec la chaleur qu’il fait, nous acceptons et passons un bon moment chez lui – et sa femme, Kim. Un grand moment de partage, en français et un peu en anglais. Ils sont très accueillants et nous racontent un tas de petites anecdotes sur les américains ainsi que sur leur vie d’aujourd’hui. Michel est tellement heureux de croiser quelqu’un qui parle français qu’il nous propose de rester jusqu’au coucher du soleil ou presque. Malheureusement nous déclinons car la route nous attend. Vers 5h30, nous quittons Michel et Kim pour repartir direction Lake Tahoe.

2h30 de petite route dans la montagne. Heureusement, nous voyons la température baisser et toucher les 30’ et le paysage que nous découvrons est superbe!

Jour 2: de Palo Alto à Sacramento

24 juillet 2018, nous prenons la route et quittons Palo Alto pour rejoindre la grande ville de Sacramento. Le soleil est avec nous tôt ce matin, les crèmes solaires restent à portée de pattes; il ne fait que 19’, il est 9h. Selon Google, nous allons parcourir 182 miles pendant environ 4h25.
Nous avons le temps et décidons de ne pas passer par le Golden Gate Bridge via San Francisco mais de passer par l’autre bord de la baie, Oakland, Berkeley, Richmond.
Le paysage est assez étrange car nous quittons le bitume, béton et building pour un paysage fait de marécage et canaux puants créées par l’homme. Difficile à expliquer… il faut s’imaginer des rizières (si si!) séparées par des barrières de boue puante. Sympathique non?
Suite à ce paysage, nous arrivons gentiment dans des zones plus arides où le jaune est la couleur qui domine le sol, parsemée par (grands) endroits de noir, marque des feux de forêts passés par là. Pour l’heure, pas de feux en cours sur notre route.
Ensuite vient le contraste saisissant; nous entrons dans la vallée de Napa, lieu connu pour ses vignes et son vin. Le contraste est flagrant entre les zones de terre arides, brulées par le soleil et visiblement en manque d’eau et les vignes, bien vertes et feuillues à souhait.
Après avoir fait une pause « Starbucks » dans la ville même de Napa, nous visitons un poil (oui un poil, genre 15minutes de marche dans les rues, ensuite la chaleur fini par ravoir raison de notre volonté!) et nous découvrons une ville très moderne et chic, presque un peu trop! Pas un clochard qui trône le long d’un trottoir, ceux-ci sont justement ultra propre, de beaux magasins aux vitrines décorées avec délicatesse, pas mal de magasins de déco pour la maison (pas style Casa ou Depot, loin de là). Les magasins d’habits affichent fièrement la période des soldes, 50$ la petite robette soldée, incroyable! Vu la superficie de tissu visible, ce doit être de la soie à ce prix-là…
Bref, jolie ville de bourgeois à mon sens mais jolie quand même.
Nous continuons notre périple par la montage, but du chemin: lac Berryessa
Ce petit lac aux eaux calmes est un endroit vraiment sympa. Je ne sais pas au quotidien mais ce jour, peu de touriste à part nous et un groupe d’asiatique ou chinois en goguette. Nous avons même fait trempette et étonnamment, l’eau est presque chaude. Finalement, même si c’est dans la montagne, la température de l’air est à 38’, celle de l’eau peut bien être élevée aussi.
Sur place, nous remarquons la présence d’une 10aine de pick-up équipés de remorque à bateaux. Vu qu’il y a une rampe d’accès à la berge pour les véhicules, l’endroit semble très prisé des locaux pour venir mettre à l’eau leur barque, s’éclater un moment, puis recharger la remorque et repartir. Ici pas de port mais beaucoup de personnes semble détenir un bateaux (à moteur tout simple) dans son garage.
Nous redescendons de la montage pour rejoindre Sacramento; la température extérieure est stable, 38’ toujours. L’air est très sec, c’est supportable (et merci à la climatisation de la voiture qui tourne à plein régime). En revanche, poser le pied sur le goudron bien noir c’est comme s’il faisait 50’. Je me demande comment fait ce goudron pour ne pas fondre et se coller à nos roues et nos baskets (chez nous, il en faut moins que ça pour que la route se déforme…). Mais je comprends aussi pourquoi la majorité des autoroutes sont faites de béton. C’est pas plat, ça fait du bruit mais ça tient.
Nous arrivons enfin à Sacramento, après les fidèles ralentissements qui sévissent à l’entrée des grandes villes. Notre hôtel est proche de l’autoroute, nous le rejoignons assez rapidement. Et comme il est équipé d’une piscine, le maillot de bain frémit déjà au fond de la valise…

San Francisco

Comme il y a deux ans, nous sommes retournés sur le Pier 39, la partie du port la plus active et fréquentée. Il n’y fait toujours pas chaud avec ses 18′. Un fort vent souffle histoire de confirmer la rumeur: le soir en juillet à San Francisco, on se les gèle! La faute au climat, notamment le brouillard qui vient recouvrir la ville entre mars et octobre. Et même quand la ville n’est pas encore gagnée par ce monstre blanc, on le voit pointer au loin…

Nous avons décidé de manger chez Bubba Gump Shrimp, notre passage obligé depuis 2012 que nous venons au pays! La boustifaille n’est pas mauvaise, axée sur les crevettes frit, panées (parfois nature) et sur les Burgers. Tout le monde n’aime pas mais ceux qui ont vu et revu le film Forest Gump sont obligés d’aller dans ce restaurant au moins 1x dans leur vie!

D’ailleurs je me prends un cocktail contenant du Whisky pour changer de l’eau… décidément Jack & Daniel ne sont pas mes potes (heureusement j’en connais une qui les apprécie dignement ;o) ).

Note pour plus tard: demander du rhum! (Quitte a me saouler – oui un verre me suffit, autant prendre du plaisir!)