Jour 10 : le retour des States…

Et voilà, ce sont les toutes dernières heures que nous passons sur le territoire américain ! Même si l’ambiance grande ville est moins agréable que le désert, c’est quand même avec un poil de regret que nous quittons le pays.

Il est 08h15am lorsque nous quittons l’hôtel ; les clés de la chambres sont rendues, le parking est payé et la voiture est chargée de nos valises. Nous profitons pour jeter les quelques vivres achetées et non consommées notamment quelques bouteilles d’eau. A ce sujet, vivement le retour à la maison car notre eau pleine de calcaire est, ma foi, mille fois meilleure que celle des USA ! Mais selon le guide,  les réglementations hygiéniques sur l’eau là-bas sont tellement strictes que, malgré les goûts parfois de vieille citerne et d’autre fois de chlore, il est quasiment impossible de tomber sur de l’eau non-potable, oufff !

Notre première étape du jour, déposer la tuture au centre Alamo proche de l’aéroport. Selon le GPS, il nous faut 30minutes pour nous y rendre. Selon les conditions du jour de la route, nous mettons effectivement 30 minutes + 15 minutes de marge pour faire le plein d’essence (hé voui, faut la rendre pleine) et tourner en rond quelques instants avant se remettre sur la bonne route (là c’est le sens d’orientation huîtresque de la blonde qui a frappé 🙂 ). Nous trouvons enfin l’entrée du parc Alamo et ensuite, plus moyen de se tromper ; du personnel de l’agence est là à chaque coin et nous guide sur l’emplacement final où arrêter la voiture. De là, le temps de sortir les bagages et le gus vient scanner le code-barres collé à la vitre et nous sort notre reçu : 399$. Ce montant comprend une taxe de je-sais-plus-quoi et la taxe de dépôt ailleurs-qu’où-on-la-prise qui elle, se calcul selon le nombre de kilomètres (ou miles) effectués. De toute façon, nous n’avons pas le temps de chipoter… on embarque son reçu et on saute dans le shuttle –LAX qui se situe à 5 mètres pour l’aéroport. De nouveau, la simplicité de la chose est appréciable ; l’arrêt de bus est à côté de l’endroit où on dépose la voiture et le chauffeur de bus est très sympa, t’aide à mettre des valises et te demande avec quelle compagnie tu voyages. Au début, nous pensons que c’est pour sa gouverne personnelle mais en réalité, c’est pour savoir à quel terminal il doit nous larguer.
Pour notre part, nous devons descendre au terminal 2, pour KLM AirLines. Nous entrons dans l’aéroport et là, surprise, on dirait celui de Genève mais en moins beau, avec plus de monde et moins de place. Evidemment, nous sommes dans la zone Terminal 2 qui, à elle seule, est grande comme l’aéroport tout entier de Genève. Sauf erreur, LAX (abréviation du nom de Los Angeles International AirPort), ce sont 8 terminaux dont chacun ayant au minimum 10 compagnies aériennes différentes.

Premier réflexe, les bornes électroniques pour faire le check-in ; en 5minutes, nous sortons les billets et direction le guichet pour déposer les bagages. Et c’est là que l’on fait un dur retour dans la réalité… on dirait la France et son organisation un peu légère : un seul guichet ouvert avec un gus qui pétouille derrière son ordinateur. La file de passager augmente mais le gus reste toujours stone derrière son ordinateur. Puis arrive une demoiselle qui se poste en dehors, vers nous quoi, et invite les gens à passer vers une borne semblable à celle d’où nous venions d’imprimer les billets. Peu à peu, d’autres gus de KLM arrivent et mettent en route les guichets… on voit qu’il est 09h00am et c’est comme les magasins, c’est juste pas ouvert à cette heure-là ! On s’excuse d’avoir un avion et de vouloir être un peu en avance.
Au final, j’espérais avoir un guichet conventionnel de libre mais non, c’est la demoiselle qui se libère avant les autres et du coup, elle nous refait passer à la borne. Subitement, elle se rend compte qu’on a déjà ce qu’il faut et elle nous refait attendre pour qu’un gars du guichet se libère. Bref, enregistrement chia** à souhait, la journée va être longue. (Et désolée pour les français… en fait sur ce coup-là, ils sont bien plus efficaces)

Au bout de 15 minutes, le check-in prend fin, yes ! Hé bien non c’est n’est pas terminé. Vu que nous sommes étrangers (un truc dans ce goût-là), nos bagages doivent passer aux rayons X. Ah d’accord, pas de problème, faites ! Ah ben non, à nous de faire… nous prenons nos bagages et direction une énorme machine (pouvons pas la louper, c’est écrit X rayon dessus) et on dépose nos bagages derrière la longue file de valises déjà entassée. On hésite un moment avant de partir : s’il y a un soucis et qu’ils doivent ouvrir les valises, ils font comment avec les cadenas ? On attend 5 minutes et pour finir, on tourne les talons. Tant pis s’ils nous défoncent tout.

 Le coup des bagages terminé, direction la porte F28 sauf erreur de ma mémoire. Nous arpentons 10 minutes les corridors et, au moment de grimper à l’étage, petit contrôle et grosse file d’attente. C’est quoi, déjà les bagages à main ? Mais non, on voit les portiques à l’étage pour ça. On patiente sagement avec tout le monde et apprenons ensuite qu’ils sont entrain de tester de nouvelles normes de sécurités TSA et se sont des gus TSA qui nous prennent les passeports, regardent dedans, t’appelle par ton prénom avec le super accent américain où c’est tout juste si tu comprends puis fini par te laisser aller. Tout ça sans sourire (mais pas non plus en tirant la gu****, donc ça pourrait être pire). Ensuite, contrôle des bagages à main ; le personnel est nettement plus souriant ! Comme d’habitude, on se déshabille (pour une fois, je garde mes chaussure aux pieds, chouette !) on passe tranquillement cette étape. Nous arrivons à la porte et patientons 2h jusqu’à l’embarquement qui devrait avoir lieu dès 12h50. (C’est durant ce moment que je rédige et publie l’article sur le dernier hôtel)

01h00pm, l’embarquement commence. Nous sommes appelés par rangées de numéros du plus grand au plus petit. Autrement dit, l’avion est rempli par le fond. Nous prenons place et 30minutes plus tard, 02h00pm, nous entamons le décollage. Comme déjà indiqué, nous sommes dans un avion KLM – baleine bleue selon l’appellation de Tocaj – qui est énorme. En effet, il y a deux étages de passagers et pour notre part, nous sommes en bas, vers un hublot. Le Tocaj se pose à son hublot et moi à côté… j’attends impatiemment mon futur voisin puisque la compagnie nous a annoncé à l’embarquement que l’avion est plein. Et là, c’est un petit homme (petit de taille et de ventre !) qui vient se poser. Oufff, il marche tout seul et ne tousse pas ! Il ne dit pas un mot mais pas grave, je ne voulais pas lui tailler une bavette ; l’essentiel est là, il est discret et ne prend pas de place (pas plus que la sienne tout du moins).

C’est sur cette note positive que nous décollons tranquillement et à l’heure prévue. L’avion, boeing 747, est tellement gros que je ne sens rien au décollage, même pas les g habituels des petits coucous. Le voyage doit durer 10h et on sent que ça va être long. Cet avion est certes plus gros que celui de l’allée mais la place intérieure me semble plus petite. Même si on a pas une rangée de 4 sièges rien que pour nous néanmoins, ça nous semble plus étroit. M’enfin, laissons passer le temps… temps interminable puisque nous dormons à peine 2h sur tout le trajet (les américains derrière ne sont pas discrets et mettent des coups  de pied dans mon siège, ça aide pas trop à s’endormir).

Le vol se passe sans encombres, peu de turbulences et nous atterrissons à l’heure à Amsterdam, il est 09h00 samedi 16 juin (et il y a 10h, nous décollions à 02h00pm vendredi 15 juin de LAX).
De là, nous débarquons et nous dirigeons directement à la porte d’embarquement pour Genève. Nous passons une douane (car retour dans l’espace Schengen) puis le contrôle des bagages à main. Chose surprenante à ce contrôle, notre sac à dos ne passe pas alors qu’à Los Angeles, tout était ok. Du coup, une gentille dame doit fouiller dedans et elle nous sort nos tickets d’essence de la voiture et tous les câbles/chargeurs d’ordi, Iphone, Mac… de quoi faire une bombe J Le sac repasse le contrôle et là c’est tout bon. Nous rangeons notre fourbi et continuons le trajet jusqu’à la porte d’embarquement, C10.

Il est 09h30 lorsque nous arrivons et nous posons pour n’embarquer qu’à 11h30am. Le temps passe très lentement et la fatigue se fait sentir. Je m’endors à moitié tandis que le Tocaj se promène. Vers 11h20, nous constatons que l’avion n’est pas là… chouette, on sera en retard ! Puis vers la demie, il arrive enfin. Au final, nous embarquons à 11h45 et décollons vers 12h15 pour un vol d’1h30. Il s’agit de nouveau d’un avion KLM – baleine bleue dixit Tocaj – mais nettement plus petit. Nous ne sommes pas assis vers un hublot pour une fois, ce qui ne me déplaît pas car enfin, je serai en bout de piste et pourrai aller pisser sans déranger quelqu’un !

Il est 13h30 lorsque nous atterrissons à Genève et nous partons en direction du retrait de nos bagages de soute, en espérant qu’ils aient suivis ! Et c’est bien le cas, ils sont là… la grande valide est intacte quant à la petite, l’anse a été explosée ; il ne me reste plus que 2 tiges de fer sur lesquelles appuyer simultanément pour allonger l’anse et pouvoir rouler la valise. Les dégâts pourraient être pires ma foi… toutefois la valise a du se prendre une bonne pêche !

14h05 (heure suisse, youpiii !), nous prenons notre train en gare de Genève Aéroport en direction de Neuchâtel. Ça fait du bien de retrouver ses repaires et de parler français ! Du coup, entre l’atterrissage de l’avion, la récupération des bagages et le train, le timing est parfait ! Nous partons pour 1h15 de train jusqu’à Neuchâtel où Morphée nous accueille dans ses bras de velours. Nous débarquons ensuite à Neuchâtel pour sauter dans le train du Valtra (encore une fois les horaires sont respectés et le timing est parfait).

16h15, nous posons pied à terre à Môtiers et marchons 10-15minutes pour rentrer à la maison. Le temps de dire bonjour à nos voisines et hop, nous jouons les ermites et nous cloîtrons à la maison. On ne devrait pas dormir et attendre le soir mais là c’est impossible… nous ouvrons les valises, rangeons 2-3 trucs et dormons !

Au final, longue journée qui se passe très bien. Le décalage horaire est nettement plus méchant qu’à l’aller mais on devrait bien s’en remettre grâce au dimanche de repos (heureusement qu’on l’a celui-là 🙂 ).

7ème hôtel : BW PLUS Sunset Plaza

Nous terminons notre voyage dans un nouveau Best Western situé sur le Sunset Boulevard, dans le quartier West Hollywood. Voilà qui est fort pratique car ainsi, nous ne sommes pas loin des boulevards de Santa Monica et d’Hollywood.

Hotel Best Western Plus Sunset Plaza, Los Angeles, Californie

Nous débarquons à l’hôtel vers 05h00pm ; vu que nous sommes en ville, c’est déjà la croix et la bannière pour trouver le parking, qui normalement se trouve à proximité. Nous faisons donc déjà un tour de quartier dans une circulation assez dense afin de trouver une place de parc provisoire ; heureusement, il y a les places avec parcmètres !

Par la suite, rendez-vous à la réception de l’hôtel pour prendre possession de notre chambre et connaître l’emplacement de ce fameux parking. Ce dernier se trouve effectivement sous le bâtiment et il faut se rendre dans la rue derrière pour trouver l’entrée. Rien de bien méchant maintenant qu’on le sait. Ah et encore un détail : c’est 16$ par nuit ! Un peu moins drôle que dans la brousse… on reconnaît être dans l’ambiance de ville. En revanche, le personne est toujours sympathique, pas de problème.

Une fois la voiture parquée, on grimpe direction notre chambre qui est au 2ème étage.  La réception se trouve au 3ème étage, ainsi que la salle du breakfast et la piscine est au 1er étage. Nous découvrons une jolie pièce avec un grand lit double, bureau, TV, coin machine à café/thé. La salle de bain est une petite pièce sur le gauche en entrant et est faite de carrelage jusqu’au plafond et d’un évier en marbre sans oublier la petite baignoire.

L’endroit est sympathique, propre et moderne (tout du moins rénové). Une petite fenêtre donne sur la piscine ; à priori, c’est un peu une cours intérieure ce qui fait que nous ne donnons pas sur la rue et sommes protégés du bruit. En revanche, l’hôtel est un ancien bâtiment avec planchers. Cela a son charme bien entendu mais les clients situés au 3ème étage juste en-dessus de nous ne sont pas des poids plumes ou ne savent pas faire discret et parfois même après 10h00pm.

Le petit-déjeuner continental est appréciable et offre toute une variété de plats, comme dans les autres Best Western. C’est encore une fois du Self-service et la vaisselle est jetable. Là encore, il faut donner des tips aux personnes de l’hôtel qui renflouent les plats et tout mais nous avouons parfois oublier de le faire.

Bien que nous ne fassions 2 nuits à cet endroit, nous ne profitons pas de la piscine et préférons être coincés dans les bouchons sur les boulevards, chacun son truc J Nous constatons aussi la présence d’une salle de fitness (pour le SPA, nous n’en n’avons pas vu exceptionnellement).

Hotel Best Western Plus Sunset Plaza, Los Angeles, Californie

Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de ce dernier hôtel dans lequel, nous passons 2 nuits. Il est bien situé par rapports aux boulevards et nous sommes à deux pas de la Sunset Plaza où nous trouvons quelques restaurants (dont le Clafoutis de l’autre soir) et magasins en tout genre (habits, décorations, meubles, etc).

Encore un dernier hôtel que nous recommandons !

Jour 9 : Los Angeles et ses environs

Aujourd’hui est notre dernier jour libre au pays de l’oncle Sam et nous comptons marquer la fin définitive et officielle de ce voyage par une visite des boulevards d’Hollywood et de Santa Monica.Puisque nous nous trouvons dans le quartier West hollywood, nous sommes déjà proches des 2 boulevards mentionnés précédemment. Cela nous permet de nous définir un petit itinéraire (ce qui est recommandé vu l’étendue de la ville) et ainsi planifier notre journée.

Première étape, Hollywood Boulevard : nous partons de l’hôtel à 09h00am et nous dirigeons vers l’Est à pied. Nous choisissons d’aller à pied car les parkings ne sont pas aussi nombreux et faciles à trouver dans cette ville. Sans compter que, la plupart du temps, il y a un valet de parking à qui il faut confier les clés et payer le travail. Donc nous sommes à pieds et selon le fidèle Ipad, nous aurons environ 1h de marche avant d’atteindre le fameux « Walk of fame » d’Hollywood Boulevard.
La journée s’annonce sportive et le soleil a du mal à percer la couche nuageuse. Il ne fait pas non plus très chaud, de l’ordre de 15-18°. Les derniers jours passés ne nous ont pas habitués à ça 🙂 Toutefois, la météo n’annonce pas de pluie donc nous partons habillé un minimum sans veste de pluie. Nous commençons par longer le Sunset Boulevard, bifurquons par l’avenue Laurel et retrouvons le tout début du boulevard Hollywood. Jusque-là, mise à part de superbes résidences et les mille possibilités de se faire écraser par une voiture qui sort de sa propriété, rien de bien différent de chez nous. Nous rencontrons quelques personnes qui promènent leurs chiens (pas de robidog ici, attention les crottes !) et qui nous saluent en passant… donc l’amabilité est toujours au taquet dans le coin !

Peu à peu, à mesure que nous avançons sur le boulevard, nous distinguons les grandes enseignes des magasins, cafés, théâtres. Subitement, nous baissons les yeux et que voyons-nous ? Les fameuses étoiles du Walk of Fame ! Personnellement, je m’imaginais une série d’étoiles sur un bout de trottoir bien précis mais non, c’est tout le long du boulevard qu’il y en a ! Ainsi, nous passons 2-3 heures à sillonner la rue, les yeux rivés par terre et les Iphones dégainés, les vrais touristes.

Walk of Fame, Hollywood Boulevard

Etoile de Martin Scorsese sur le Walk of Fame, Hollywood Boulevard

Il est 09h30am lorsque nous commençons d’un côté de la rue et nous sommes peu nombreux ; la plupart des commerces sont encore fermés et ouff pour nous, les cars de touristes asiatiques n’ont pas encore débarqués. Nous marchons donc le long du boulevard et arrivons au fameux Dolby Theater (anciennement Kodak Theater mais vu qu’ils ont fait faillite, a plus !) situé à peu près au milieu du boulevard. Là, une petite pause étoile pour photographier les marques des mains et des pieds de certaines stars, donc Michael Jackson par hasard, et ensuite, nous reprenons le chemin. Nous tentons d’entrer dans le HardRock Café mais hélas, toujours fermé. Tout au long de notre marche, nous rencontrons bien une vingtaine de types qui tentent de nous vendre leur fameux « hollywood Tours » en bus… c’est le truc qui agace vite et ils insistent en plus.

Mains et pieds de Michael Jackson sur le Walk of Fame, Hollywood Boulevard

Presque vers la fin du boulevard, nous commençons un peu à fatiguer ; petit arrêt dans une boutique de souvenir où nous achetons quelques bricoles et ensuite, arrêt au Levi’s store du coin pour des jeans (107$ pour 2 paires de jeans Levis 501 contre 120frs la paire en Suisse, ça vaut déjà l’os même si nous aurions pu trouver moins cher dans la ville de la démesure).
Nous reprenons notre bonhomme de chemin de l’autre côté de la rue, les yeux toujours collés au sol. Il est 10h30am lorsque nous arrivons au bout du Walk Of Fame (et les touristes affluent en masse !). Du coup, discrètement, nous nous éclipsons du coin et rejoignons le gros boulevard parallèle, le Sunset Boulevard. Comme c’est celui où se dresse notre hôtel, nous le longeons tranquillement à pied et vers 12h00am, nous arrivons à l’hôtel (sans oublier un petit arrêt au Starbucks Coffee juste en face, pour le goût de leur frappuccino bien entendu). Entre temps, le soleil a timidement percé la couche de nuages et se met a bien réchauffer l’atmosphère.

La première étape du jour étant terminée, nous passons à la seconde : Santa Monica Boulevard et le End of Lane de la Route 66 ! Cette fois, ayant fait notre quota de marche le matin, nous prenons la voiture. A peine sortit du parking que nous nous embarquons sur le fameux boulevard Santa Monica (il doit aussi être bien long celui-là, quelques kilomètres). Nous parcourons ainsi un bon bout de chemin sur l’Ouest, contre l’océan. Nous passons par Beverly Hills et arrivons en bout de piste à l’océan, en face du ponton de la baie de Santa Monica. C’est incroyable de voir que, malgré cette ville et sa grandeur, on y trouve beaucoup de coin verts tels que parcs et le plus souvent bordés de fleurs. En gros, à chaque endroit où c’est possible, les américains nous reproduisent le jardin Anglais de notre Neuchâtel. Ça donne une belle allure… et comme c’est la ville de la démesure, ils font les choses en grand et le font bien.

Beverly Hills, Los Angeles, Californie

Évidemment, c’est le début d’après-midi et il y a pas mal de circulation. Les places de parcs dans le coin deviennent rares. Nous trouvons finalement à nous parquer mais assez loin du célèbre ponton. Tant pis, c’est mieux que rien ! Le parcmètre chargé pour 1h, nous partons à pied direction du ponton et prenons quelques photos de ce magnifique panorama qu’est l’océan et cette grande plage. Il faut savoir que nous ne sommes pas à raz la plage mais en-dessus ; en effet, au bord de la plage se situent des bicoques mais aussi l’autoroute. Du coup, nous passons une passerelle au-dessus de cette dernière et hop, nous sommes sur la piste piétons (il y a la cyclable juste à côté encore) proche de la plage. Je tente une petite marche dans le sable mais outch, c’est trop chaud !

Fin de la Route 66 à l'extrémité du Santa Monica Boulevard

Nous mettons 45 minutes à arriver au ponton, juste le temps de prendre en photo le panneau signifiant la fin de la Route 66, une virée rapide au bout du ponton et nous repartons presque en courant à la voiture (car les policiers américains sont réputés tatillons et se prendre un PV le dernier jour, c’est un peu c** !). Nous arrivons à la voiture et pas de PV, ouff ! Du coup, nous nous rembarquons et nous parquons plus proche du ponton. Et on y retourne !

Panneau fin de la Route 66 sur le Santa Monica Pier (ponton)

Panneau fin de la Route 66

La vue de l’océan de là-dessus est superbe et avec le beau temps, c’est génial. Il y a pas mal de monde et aussi plein de petits snacks dans tous les coins. Nous mangeons un truc sur le pouce et passons notre temps à arpenter vraiment tranquillement le ponton. Une petite pensée pour mes « schlarp » d’ailleurs ; marcher sur ces poutres en bois les ont détruites (bon ok, je sais pas marcher correctement). Nous avons pu prendre de superbes photos de l’océan et des plages, c’est vraiment un beau panorama et bon, c’est l’océan, ce n’est pas rien. Il fit assez beau et chaud (pas trop car on pourrait dire qu’il y a du mistral vu que bord d’océan 🙂 ).

Vue panoramique de la Plage de Santa Monica

Le dernier magasins de souvenirs sur le Santa Monica Pier

La journée se passe tranquillement et vers 05h00pm, nous quittons la baie de Santa Monica en voiture avec l’intention d’aller photographier de plus près les fameuses lettres Hollywood situées sur les montagnes, un peu derrière l’Hollywood boulevard visité ce matin. Hélas, au final, nous n’aurons pas les photos : il nous faut 1h pour parcourir 4 km sur le boulevard de Santa Monica. Hé oui, ce sont les heures de pointes et nous réalisons et goûtons au bonheur des bouchons… Pour finir, nous rejoignons tant bien que mal notre hôtel, il est 06h15pm (alors qu’en temps normal, nous aurions pu  y être en 20 minutes).

Le temps de se reposer un peu et vers 07h30pm, nous sortons faire notre dernier souper dans le coin. Pour ce faire, nous choisissons le Saddle Ranch situé juste en face de l’hôtel. Le décor est à la hauteur du nom, il s’agît d’un bâtiment fait tout de bois et décoré façon Ranch avec, au centre, un coin rodéo avec une monture articulée n’attendant que le prochain fou furieux pour se mettre en mouvement. Nous n’assisterons pas à ça, l’heure n’est plus à ça mais au match de basket ball entre l’équipe de Miami et d’Oklahoma.  Il semble que ce soit bien le sport national au vu du nombre de regards tournés vers les écrans TV tout au long du souper (sans parler des exclamations suites aux paniers !). Le Tocaj et moi prenons une dernière fois un bon gros morceau de viande à l’américaine et nous voilà repus jusqu’à demain matin.

Restaurant Saddle Ranch, Sunset Strip, West Hollywood

Notre dernière journée s’achève donc sur cette note positive et nous sommes heureux d’être arrivés jusque-là, sans aucuns soucis et avec un énorme plaisir. Demain est le jour du départ et nous n’aurons pas le temps de retourner en ville, ce sera direction l’aéroport directement !

Jour 8 : de Barstow à Los Angeles

Parcours entre Barstow et Los Angeles

Avant dernier (voir même dernier) morceau de route conséquent ! Aujourd’hui, nous devons faire environ 150 miles et compter 2h pour les faire si nous prenons l’autoroute. Hors, vu qu’il s’agit des derniers morceaux de la Route 66 avant d’entrer dans la monstrueuse ville de Los Angeles, nous décidons d’emblée de ne prendre que les petites routes, si possible, pour nous rendre à notre prochain hôtel.

10h00am, nous quittons Barstow avec un léger pincement au cœur : cette ambiance de brousse va nous manquer ! Oui, même si c’est un peu perdu dans le désert, c’est bien sympathique. Allons-nous trouver la même chaleur et sociabilité dans la grande ville ?

Nous sommes donc sur la Route 66 et suivons cette dernière jusqu’à  Victorville dans un premier temps et ensuite, jusqu’à San Bernardino. N’ayant pas beaucoup de temps, nous ne faisons que passer sans nous arrêter et prenons quelques clichés en route. Les boutiques ne sont plus aussi attrayantes qu’avant car la Route 66 disparaît un peu malgré la présence de quelques peintures murales sur des bâtiments ou encore quelques enseignes lumineuses. La route en direction de Victorville est toujours ambiance désert mais il fait nettement moins chaud qu’hier, oufff ! Au fur et à mesure que nous roulons, nous sentons le climat se rafraichir mais il reste toujours agréable.

Entre Barstow et Los Angeles, Californie

Jusqu’à présent, nous pouvions voir les marqueurs officiels 66 peints sur la Route régulièrement ainsi que de minuscules panneaux sur les bords de route. Nous finissons donc de traverser le désert puis les montagnes et entrons peu à peu dans l’agglomération de San Bernardino. Gentiment, nous ne trouvons plus les marqueurs sur le goudron mais les panneaux bordant la Route 66 restent. Nous sommes toujours sur le bon chemin !
Depuis ce moment-là, nous ne quittons plus la civilisation, c’est terminé le voyage dans le désert ou le passage à côté de villes en ruines, nous entrons dans l’agglomération de Los Angeles où chaque petite ville est collée à une autre. Il devient difficile de savoir où nous sommes ; seuls les rares panneaux « Historic Route 66 » nous permettent de croire que nous sommes justes. Heureusement, nous avons le GPS (qui se porte très bien aujourd’hui) qui nous aide à nous y retrouver.

Panneau Route 66 dans l'agglomération de Los Angeles, Californie

La Route 66 passe officiellement par San Bernardino, puis tire plus ou moins en ligne droite jusqu’à Pasadena et entre ensuite dans Los Angeles pour venir s’échouer sur le boulevard de Santa Monica. Notre but est de rester sur les petites routes, au mieux sur la Route 66, et surtout d’éviter de prendre les autoroutes qui nous paraissent énormes ! Le chemin est long et parsemé de feux rouge à tout bout de champ. Nous découvrons ainsi les paysages des grandes villes américaines (je dirais, comme dans les films !) avec palmiers, jolies bicoques (résidences), palaces, pelouses arrosées au jet et belles vertes (ça change bien du désert, c’est sûr), limousines, voitures de police, camion de pompier… Le tout nous paraît très moderne par rapport à ce que nous avons connu cette dernière semaine 🙂

Boulevard dans l'agglomération de Los Angeles

La circulation est dense et nous ne sommes pas aux heures de pointe. Nous ne pouvons vraiment pas nous arrêter pour prendre quelques photos. De plus, notre hôtel se situe sur le Sunset Boulevard, presque à l’opposé d’où nous sommes entrés dans l’agglomération. Le climat est agréable, je dirais entre 20° et 25°, un peu comme chez nous lorsqu’il fait beau.

A vrai dire, il ne s’est pas passé grand-chose durant cette journée mise à part de la route dans une grande ville sans fin. Vers 05h00pm, nous trouvons enfin l’hôtel. Peu avant, nous étions déjà heureux de trouver le Sunset Boulevard (qui s’étend sur 39 km, juste ça) sans devoir prendre l’autoroute. D’ailleurs, nous constatons à plusieurs reprises que les autoroutes sont bouchonnées, oufff, nous ne sommes pas coincés dedans !

Nous avons pu toutefois repérer l’Hollywood Boulevard ainsi que le Santa Monica Boulevard mais ayant déjà bien circulé parmi tout ce monde pendant de longues heures, nous gardons ces 2 boulevards pour demain. Du coup, l’océan pacifique et les plages seront aussi pour demain !

Le soir, nous sortons à pied aux alentours de l’hôtel et trouvons un petit restaurant tout à fait sympathique, le Clafoutis. Nom bien français pour dire que nous nous trouvons aux USA. Nous nous posons et surprise, ça parle français (il n’y a donc pas que le nom)! Du coup, nous mangeons un peu comme si nous étions chez nous avec des portions tout à fait normales, filet mignon (la version américaine, de beaux gros morceaux de viandes super tendres) pour le Tocaj et Tortellinis pour moi. Nous avons même pu prendre un dessert, le premier de tout notre voyage ! Les serveurs sont très sympas et la nourriture est excellente, c’est un restaurant que nous recommandons volontiers.

Voilà notre avant-dernière journée qui s’achève avec presque un regret de ne plus être dans la brousse. La preuve, il y en a moins à raconter que tous ces derniers jours 🙁 Toutefois demain sera notre dernier jour et nous risquons de découvrir 2-3 petits endroits incontournables dont la fin officielle de la Route 66 sur le boulevard de Santa Monica (avec un petit crochet par la mer, bien entendu ;o) ) !

6ème hôtel : BW PLUS Desert Villa Inn Barstow

L’hôtel est situé à côté de l’autoroute, à deux pas de la sortie de celle-ci. Il n’est pas très grand et a des allures de motel. Ce sont 2 bâtiments parallèles tout en longueur, où au centre sont les places de parkings et tout autour les chambres. De nouveau, chaque chambre donne sur l’extérieur.

Hotel Best Western Plus Desert Villa Inn, Barstow, Californie

Lorsque nous arrivons, nous nous présentons au lobby et la dame nous accueille avec un grand sourire. Encore une fois, nous donnons notre bon d’échange d’AMT pour la chambre et en 5 minutes, nous obtenons clés et informations.

Nous sommes dans la chambre 142, rez-de-chaussée – first floor car le ground floor n’existe pas ici. A constater le nombre de voiture présentes dans le parking (il est 05h00pm), il ne doit pas y avoir grand monde. En face de notre chambre, nous avons la piscine et le SPA. Apparemment ces 2 endroits sont partagés avec les habitants du camping qui jouxte l’hôtel. Malgré le chaud environnent, nous ne voyons personne.

Hotel Best Western Plus Desert Villa Inn, Barstow, Californie

Nous pénétrons dans notre chambre, encore une fois spacieuse et propre avec bureau, canapé, lit double, TV (une bonne vieille TV écran cathodique, woaw !). Un petit coin cuisine est aménagé avec évier, micro-onde, frigo et machine à café. Et au fond, ce qui attrait à la salle de bain (nous retrouvons une petite baignoire cette fois).
L’endroit est agréable et bien frais, surtout cela, qui nous fait un bien fou !

C’est notre avant dernier hôtel et nous comprenons enfin à quoi sert ce minuteur situé juste à côté du bouton de la lumière dans la salle de bain ! En gros, si on actionne le bouton normal, « la lumière fût » et le ventilateur terriblement bruyant se met en branle. Si on ne souhaite pas le ventilateur, il suffit de tourner le minuteur et « la lumière fût » sans le ventilateur ! C’est beau, il nous a fallu 6 hôtels pour saisir l’astuce 🙂 Du coup, nous en profitons pour prendre nos bains sans l’horrible turbine.

Côté petit-déjeuner, c’est continental et cette fois, nous prenons des gaufres qui sont pas mal du tout ! Nous croisons un couple de français qui pétouillent avec les sachets de thé noir croyant dur comme fer que, comme c’est écrit « orange Pecoe », c’est du thé à l’orange. Après leur avoir confirmé qu’il s’agit bien de thé noir, nous faisons connaissance (ok, nous aussi on a cru ça avant, j’avoue 🙂 ). Ils viennent de San Francisco et vont sur Albuquerque par la Route 66 tandis que nous faisons le chemin dans l’autre sens mais jusqu’à Los Angeles. C’est marrant de partager brièvement nos vécus sur la Route ! Très sympa, nous nous quittons en nous souhaitant chacun bonne route (et à eux, bon courage pour le désert de Mojave qu’ils vont traverser ce jour héhé).

Hotel Best Western Plus Desert Villa Inn, Barstow, Californie

Quant à nous, nous remballons nos bagages et nous préparons à repartir pour notre dernier jour sur la route désertique jusqu’à Los Angeles. C’est avec un pincement au cœur car nous sommes pourtant bien installés ici, à Barstow

(comme je peux publier sans autres mes articles, inutile de préciser que la connexion internet est bonne 🙂 )

Jour 7 : de Kingman à Barstow

Parcours Route 66 entre Kingman et Barstow

Le trajet de ce jour est l’un des plus longs (voir LE plus long). Selon Google maps, nous devons effectuer quelques 260 miles ce qui nous prendra 6h de route à peu près. En effet, Nous passons dans l’Etat de la Californie là où la Route 66 est la mieux préservée. Du coup, nous allons rouler principalement sur la vieille Route.

Vers 10h00am, nous quittons Kingman en direction de Needles. Ayant beaucoup de chemin à faire, nous prenons la décision de ne pas faire le petit bout de Route 66 entre les deux villes afin de gagner un poil de temps en prenant l’autoroute. Selon le guide, cette partie de la Route 66 est fermée par endroit ce qui nous obligerait de toute façon à rejoindre la I40.

Nous nous embarquons à bord de la Mitsubishi décapotée et en route pour une nouvelle aventure ! En effet, nous allons traverser le Désert de Mojave, endroit réputé pour être sec, interminable et chaud (comme tous les déserts vous allez me dire !). En premier lieu, nous nous arrêtons donc à Needles ; il fait très très chaud! Nous voyons un McDo dans la ville, nous sautons sur l’occasion pour aller se prendre un énorme Coca chacun avec beaucoup de glaçons. Nous crevons tellement de chaud que nous ne pensons pas à manger (et il est presque midi).

Route 66 entre Needles, Californie et Barstow, Californie

Needles, Californie

Nous repartons sur la route avec la ferme intention de reprendre la Route 66 dès que possible. Le petit hic, nous ne partons pas vraiment dans la bonne direction et du coup, nous sortons de Needles par le nord, en direction de Las Vegas. Ayant la flème de faire demi-tour, nous gardons notre cap et repérons (grâce à l’Ipad), que la route que nous suivons nous permettra de rejoindre la US95 qui elle, à son tour, nous permettra de retrouver la Route 66. Il s’agit juste d’un petit détour par le désert, rien de bien méchant et nous avons le fidèle GPS… qui subitement se met en mode « j’ai trop chaud ! ». Hé oui, l’Ipad nous affiche subitement un message comme quoi il doit être refroidi pour pouvoir être utilisé. Du coup, nous éteignons complètement l’appareil afin de ne pas l’achever (et effectivement mes genoux confirment, il est bouillant !) et je le range sagement dans sa sacoche.

Selon nos souvenirs du plan de route, nous continuons notre trajet et la température augmente plus nous grimpons contre Las Vegas. Subitement, nous voyons un panneau nous indiquant que nous sommes dans l’Etat du Nevada, et là, le gros doute… on ne veut pas aller à Las Vegas, on veut juste retrouver la Route 66 en Californie ! (j’ai oublié de préciser : la ville de Needles est sur la frontière entre la Californie et l’Arizona, nous venions donc d’entrer en Californie).
Bref, heureusement que le Tocaj avait plus d’un tour dans sa boîte à malice : son Iphone ! Il avait aussi téléchargé l’application du GPS avant le voyage ce qui nous aide bien aujourd’hui. Grâce à ce dernier, nous constatons que tout est normal, il faut bien passer dans la pointe sud de l’Etat du Nevada pour revenir en Californie et retrouver la Route 66 comme convenu. Rassuré, l’Iphone retourne au frais à la ceinture du Tocaj, protégé du soleil.

Gentiment, nous effectuons notre boucle routière et revenons en Californie. Nous suivons de près la I40 et traversons le village (ou les restes) de Goffs. Pas un chat sur la route ou presque. Nous continuons de suivre la Route 66 qui est encore dans un bon état. Elle est goudronnée et certaines petites portions ont été refaites complètement alors que d’autres, leur centaine de nids de poule a été camouflé par du goudron. De temps à autre, nous croisons un marqueur officiel de la Route peint sur le goudron ce qui nous permet de savoir que nous sommes toujours sur le bon chemin. Nous nous attendons toutefois à devoir rebrousser chemin pour prendre l’I40 suite à un panneau « End of Lane » mais non, rien de cela, juste la Route 66 de l’époque bien là.

Route 66 entre Kingman, Arizona et Barstow, Californie

Vue dans le Désert de Mojave, Californie

 Le temps passe très lentement aujourd’hui et le soleil tape dur tandis que la chaleur devient de plus en plus lourde. Nous continuons notre chemin et voyons cette route qui s’étend devant nous à perte de vue. Selon le guide, nous traversons en partie le désert de Mojave… on le voit ! Le paysage est beau mais c’est aride à souhait, sec, brûlant et hostile ! Nous n’avons aucun moyen de mesurer la température extérieure de l’endroit mais nous sommes quasi sûrs qu’il fait plus de 40° et on oublie l’ombre puisqu’il n’y a pas un arbre digne de ce nom (juste des arbustes aussi secs que le paysage et servant d’abri aux serpents à sonnette).

Marque Route 66 sur la chaussée

Route 66 entre Needles, Californie et Barstow, Californie

Notre périple continue et nous traversons, dans l’ordre, les ruines et/ou hameaux de Fenner, Essex et Amboy. Rien de spécial à visiter, nous prenons quelques clichés en passant sans nous arrêter. Ces quelques endroits restent assez éloignés de l’autoroute du coup, nous sommes vraiment seuls au monde sans possibilité de rejoindre l’I40 lorsqu’il y en a marre. Nous devons donc continuer sur cette Route 66 perdue dans le désert. Selon le guide, nous devons passer devant le village de Bagdad, endroit où s’est ouvert jadis le vrai Bagdad Café. Hé bien nous n’avons rien vu ! Ni panneau, ni ruine, rien du tout. A noter que le Bagdad Café qui a été utilisé pour le film portant de le même nom est un autre Café situé à New Springs (une ville que nous allons aussi traverser) et il ne portait pas le nom de Bagdad Café à l’époque mise à part pour le film. Ce n’est qu’après, suite au succès de ce film, que le Café s’est vu renommé de manière officielle.

Nous continuons notre traversée du désert sans avoir reconnu le village de Bagdad. Le désespoir nous guette, allons-nous revoir une ville/village qui n’est pas fantôme le long de cette Route 66 ? Décidément, ce trajet est long, bien trop long. Pour une première traversée du désert, nous sommes vaccinés à vie et encore, nous n’avons pas à traverser la fameuse vallée de la mort entre Las Vegas et Los Angeles ! Finalement, nous arrivons à LudLow, une petite bourgade avec une station-service (fonctionnelle) et juste un bistro. Oufff nous allons enfin pouvoir boire quelque chose de frais ! Nous avons pourtant bien assez de bouteilles d’eau avec nous mais en 10minutes à peine en dehors du coffre et ça devient du bouillon… ça mouille et c’est déjà ça mais un coca est encore meilleur sur le coup 🙂

Café à Ludlow près de Barstow, Californie

Nous nous ravitaillons vite fait et repartons sur la route. Cette fois, nous avons la possibilité de rejoindre l’autoroute et nous ne sommes plus très loin de notre destination, Barstow. Toutefois, la motivation revenue (c’est fou ce qu’un bête coca peut faire !), nous nous rembarquons sur la Route 66 en direction de l’Ouest. Vu qu’elle longe l’I40, nous ne prenons pas grand risque et n’allons pas nous renfoncer dans les terres arides. C’est incroyable à quel point ça fait du bien de revoir un semblant de civilisation après ce désert.

Nous roulons toujours sur la Route 66 quand cette dernière est subitement coupée par un camp de l’armée américaine (Marines), après New Springs et peu avant Barstow. Bien sûr que cela nous dit quelque chose, le guide en parle et justement, indique qu’il faut reprendre l’autoroute juste avant. Mais en tant que bons touristes, il faut bien qu’on aille renifler jusqu’au bout ! Et qu’avons-nous vu ? Rien ! Il y a des barrières bien entendu avec de gros panneaux STOP mais pas un chat à l’horizon. Finalement, on ne pousse pas trop loin le bouchon, nous faisons demi-tour et allons prendre l’I40 à 500 mètres de là.

10 minutes plus tard, nous entrons dans Barstow et même pas le temps de chercher la rue de notre hôtel, nous y tombons dessus comme des grands ! Entre temps, j’avais rallumé l’Ipad pour voir s’il survivait ; a priori, il a repris ses esprits mais reste quand même bien chaud… comme quoi il faut choisir : technologie ou désert ! Les deux ne font pas bon ménage !

En tout, nous avons dû boire sur la journée 5 litres d’eau/coca, soit 2.5l par personne. Il faisait tellement chaud que mêmes nos vessies étaient « out of order », tout partait dans la transpiration (heureusement d’ailleurs, pisser parmi les serpents ne nous intéressait pas vraiment 🙂 ).

Le soir, le Tocaj (oui, j’écris le blog, il charge les photos et nous trouve de quoi manger :)) nous trouve un petit restaurant sympa qui fait des pizzas entre autre (j’en avais une grande envie !), le Dinapoli’s Italian Eatery sur Main Street, l’artère principale de la ville de Barstow. Nous prenons chacun une pizza et rentrons le ventre plein (nous n’avons rien mangé d’autre de la journée depuis 08h00am du coup, nous avions les crocs !).

Restaurant DiNapoli's Italian Eatery, Barstow, Californie

Nous sommes très heureux d’être arrivé à destination sans encombre. Cette journée a été difficile et nous sommes ravis d’avoir traversé ce désert en voiture plutôt qu’à moto, on vous le certifie ! Je tire mon chapeau à la Mitsubishi qui a été fort vaillante et nous a fait traverser ce désert sans faillir !

5ème hôtel : BW Kings Inn & Suites

L’hôtel est bien situé par rapport à la route d’où nous arrivons ; il est moyennement grand et, chose appréciable, il y a beaucoup moins de touristes qu’au Grand Canyon (petit lien internet) ! Nous nous rendons à la réception où une jolie blonde  (elles ne peuvent qu’être jolies les blondes, nop ? ) nous accueille et nous informe sur la chambre. On se réjouit de voir cette chambre (et j’avoue, on se réjouit de tester la connexion internet car celle du Canyon était vraiment de m****).

Hôtel Best Western Kingman, Arizona

Nous avons la chambre 209, à l’étage supérieur. Chouette, personne n’est en-dessus pour marcher comme un éléphant ! Le bâtiment est en une pièce en forme de 2 L côte à côte sur le bord court. Au centre se trouve le lobby et tout autour les places de parcs gratuites. Sur les deux longs axes s’étalent, de part et d’autre du lobby, toutes les chambres. Dans un petit bâtiment annexe se trouvent la piscine et le SPA.
Les portes d’accès à nos chambres sont extérieures, il ne s’agit pas d’être à l’intérieur d’un corridor mais bien en lien direct sur les parkings. Le style est plutôt motel mais avec une certaine classe.

Hôtel Best Western Kingman, Arizona

Lorsque nous entrons dans la chambre, nous découvrons un endroit spacieux avec, sur la droite direct en entrant, un fauteuil avec repose pied et sur la gauche, le long du mur, un bureau et le meuble contenant la TV, frigo et mico-onde (ça aussi y’avait dans chaque chambre !).
En bout de piste, place à l’évier et son grand « plan de travail » avec le miroir occupant toute la place devant. Puis à côté, dans une petite pièce, WC + douche (grande douche, pas de baignoire). Petit plus, la salle de bain est équipée d’une petite fenêtre (ce qui nous évite le big ventilateur et son bruit infernal à chaque allumage de lumière ! En remplacement, on a le bruit de dehors).

Hôtel Best Western Kingman, Arizona

La chambre est agréable, propre et à l’abri du bruit (sauf du frigo qui tourne presque tout le temps). Nous trouvons aussi une très bonne connexion internet (et du coup, avons pu publier hier pleins de photos dans l’article précédent !)

Au début, nous n’y avons pas fait attention mais l’hôtel est à l’effigie de la Route 66. Le coin du petit-déjeuner recèle de tout un tas d’objets Route 66 à commencer par les tasses, les décorations pendues au mur (plaques Route 66, tableaux peints de la Route et de l’échoppe d’Angel Delgadillo de Seligman, bref pas de doute, nous sommes sur la bonne route !). On aurait presque envie de piquer les tasses à thé dans lesquelles nous avons bu mais on va se retenir et aller sagement s’en acheter au Gift Shop du coin 🙂

Joli hôtel tout à fait respectable dans cette région où soleil et chaleur dominent fièrement !

Jour 6 : de Grand Canyon à Kingman

Parcours entre Grand Canyon et Kingman

Le trajet de ce jour se fait entre le Grand Canyon et Kingman, toujours dans l’Etat d’Arizona. Nous devons faire environ 190 miles, soit environ 3h de route et chose exceptionnelle, nous pouvons faire une grande partie du chemin sur l’ « Historic Route 66 », que du bonheur !

Mais avant cela, il est 08h00am et nous devons nous rendre à « Papillon », compagnie d’hélicoptère pionnière en matière de vol en-dessus du Grand Canyon. Puisque nous avons repéré les lieux hier en fin de journée, nous savons que l’aéroport se trouve à 2 minutes en voiture. Nous nous y rendons, il est 08h20am.

Nous nous présentons à la réception du bâtiment avec notre bon d’échange pour le vol et recevons les informations nécessaires pour le départ. La compagnie occupe un bâtiment à elle toute seule et il n’est pas tout petit !

Notre hélicoptère

Nous devons nous rendre dans une petite salle juste à côté pour écouter un film sur la sécurité lors du vol et ensuite, nous serons appelés par nos prénoms et embarquerons. En attendant, nous patientons dans une salle d’attente où plusieurs personnes sont déjà là. Le temps à peine d’admirer les murs recouverts de grandes photos du Canyon, nous sommes appelés et faisons connaissance avec 4 autres passagers avec qui nous partagerons le vol ; il s’agit de 2 français et 2 allemand (on déduit ainsi, ils pourraient très bien être tous Suisses, comme nous !). Tout le monde est très sympa.

08h55am, nous montons à bord de l’hélico et attachons nos ceintures.  10 minutes plus tard, nous décollons. Le Tocaj est placé vers un bord et peut donc voir tout le panorama pour prendre les photos. Pour ma part, je me trouve entre le Tocaj et l’allemand (qui prend une bonne place en terme d’espace) ; ça ne me dérange pas, j’évite ainsi le contact direct avec le vide et du coup, mon vertige reste en sourdine.

Le vol se passe donc gentiment ; en premier lieu, nous survolons la forêt puis attaquons le passage au-dessus du Canyon depuis l’ouest. Nous chatouillons un peu (de loin quand même) la rive nord puis traversons contre l’est. Le paysage est magnifique, nous distinguons les roches puis les parties où la forêt domine encore et nous voyons clairement la frontière naturelle au moment où plus aucune végétation n’arrive à s’imposer. Nous distinguons aussi le « Colorado River » qui est la rivière qui a creusé (en partie, aidée par d’autres forces de la nature) le Grand Canyon. Le tout nous offre une palette de couleur incroyable (selon l’ensoleillement qui joue un grand rôle aussi).

Vue aérienne Hôtel Best Western Premier Grand Canyon Squire Inn

Survol du Grand Canyon, Arizona

Survol du Grand Canyon, Arizona

Nous tournoyons au-dessus de ce Canyon et les photographes mitraillent de chaque côté de l’appareil. Pour ma part, je n’ai rien fait car seuls les appareils photos sont admis (interdit de prendre sac à main, téléphones portables, veste). Le pilote fait en sorte de passer dans les 2 sens sur le même trajet (ouest->est et est->ouest) sur le Canyon afin que tout le monde puisse prendre les mêmes photos. Nous portons tous des casques dans lesquels défile en premier lieu de la musique puis après, une petite histoire sur le Grand Canyon et sa création, le tout en 4 langues (Anglais, Hollandais, Français et Allemand). Le vol ne se passe qu’au-dessus de Canyon, nous ne sommes pas descendu dedans (heureusement pour mon vertige, au grand désespoir du Tocaj).

Survol du Grand Canyon, Arizona

Survol du Grand Canyon, Arizona

Vers 09h30am, nous atterrissons à l’aéroport heureux de notre vol (personne n’a été malade et le panorama était superbe). Nous repartons de l’aéroport réjouis et retournons  à l’hôtel afin de récupérer nos valises et rendre la chambre.

Après le vol en hélicoptère sur le Grand Canyon

Nous prenons ensuite la route du parc du Grand Canyon afin d’effectuer, comme décidé hier, le parcours rouge. Pour rappel, ce dernier consiste à longer le bord ouest de la rive sud (lien au plan publié dans l’article d’hier). Il est 11h00am et il y a nettement plus de monde qu’hier  à l’entrée, ça bouchonne un peu mais nous entrons finalement (avec le pass payé 25$ le jour d’avant. Ce pass est valable 7 jours, voilà qui est intelligent 🙂 ). Nous nous rendons donc dans la partie ouest pour attraper le Red bus et hop, c’est partit pour les photos et la découverte, vue du sol cette fois.

Vue depuis un point de vue du circuit Ouest Grand Canyon, Arizona

Vers 01h30pm, nous quittons le Grand Canyon et sa région en direction de la petite ville de Williams. Nous ne sommes pas en avance mais heureusement sur le trajet jusqu’à Kingman, il n’y a pas grand-chose à visiter si ce n’est quelques villages dans lesquels nous passons de toute façon. Nous repassons donc par Williams et nous arrêtons 5 minutes pour faire quelques photos de cet endroit au style western. Nous trouvons un marqueur officiel de la Route 66 (qui est l’artère principale de la ville) et l’immortalisons. Nous voyons une peinture style Route 66 sur un long mur le long de la voie ferrée mais hélas, un type est tombé en panne droit à cet endroit avec son vieux pick-up des années 80 ; impossible de prendre la photo.

Vue de la rue principale de Williams, Arizona

Marque historique Route 66 à Williams, Arizona

Nous reprenons la route en direction de Kingman, prochain arrêt : Seligman. Pour ce faire, nous nous remettons sur l’autoroute I40 depuis Williams (pas le choix, la Route 66 existe pourtant toujours mais en mode piste cyclable 🙁 ) et sortons quelques miles plus loin. Nous retrouvons notre fidèle « historic Route 66 » et hop, nous embarquons pour quelques heures de conduites. Le paysage est beau, désertique car il n’y a quasi plus rien autour de cette route mise à part des ruines ou des ranch (toujours habités). La Route 66 s’étend devant nous à perte de vue, droite… elle ne semble rien qu’à nous sous un grand soleil qui tape bien.

Route 66 entre Williams et Seligman, Arizona

Vers 04h00pm, nous entrons dans Seligman ; selon le guide, c’est le village incontournable. Nous pouvons y trouver un célèbre homme, Angel Delgadillo, et son « barber shop » transformé aujourd’hui en Gift shop. Seligman a gardé tout de l’époque de la Route 66 : de vieilles voitures de l’époque (Cadillac, Corvette) garées sur les bords de route avec des mannequins en guise de décoration autour des véhicules. Les panneaux et devantures du peu d’échoppes présentes sur place ne cessent de rappeler qu’ici, gît la Route 66. Nous ne sommes pas les seuls à passer par ici évidemment, des cars de touristes débarquent et les Gift Shop sont pris d’assaut. Nous faisons en sorte de trouver ce fameux « barber Shop » reconvertit et lorsque nous le trouvons, la surprise… Angel Delgadillo est là, dans son magasin assis sur une chaise ! Le gaillard doit avoir 90ans bien tassé et il écoute un autre gars qui lui raconte je ne sais quoi sur la Route. Au fait, pourquoi est-il si connu ? C’est le premier homme qui, dans les années 80, a fait naître la première association de préservation de la Route 66 en Arizona ; c’est une légende ce monsieur et il est toujours vivant, dans son magasin (bien qu’il n’en soit plus le tenancier). Le plus drôle est que cet homme a collectionné différentes babioles durant sa vie, notamment des centaines de plaques d’immatriculations de voiture provenant du monde entier. Il semble que ces plaques ont été laissées ou envoyées par les touristes de passages afin de marquer leur propre passage et leur soutien au mouvement d’Angel Delgadillo. C’est donc un endroit à ne pas manquer pour tout voyageur de la Route 66 !

Shop de Angel Delgadillo, Seligman, Arizona

La place du barbier chez Angel Delgadillo, Seligman, Arizona

Heureux de cette visite et l’appareil photo bourré d’images de Seligman, nous reprenons la route pour Kingman. C’est une pure merveille que de rouler sur cette Route 66 même si finalement, très peu de choses nous indiquent que nous sommes dessus (juste le GPS qui nous met le nom de la route, oufff !).
Durant notre trajet, nous traversons rapidement Hackberry, un village (ou une ville). Au bord de la Route 66, nous tombons sur une ancienne station-service recyclée également en Gift Shop, bar et entrepôt à souvenirs (a General Store). Nous y trouvons d’anciennes pompes à essences, de vieilles voitures dont une corvette décapotable, quelques enseignes lumineuses à l’effigie de la Route 66 et un vieillard sympathique à qui nous payons 3 $ deux bouteilles de Coca. Nous n’allons pas plus loin dans le village par manque de temps (et selon le guide, rien à voir de plus).

Le General Store de Hackberry, Arizona

A 06h00pm, nous entrons dans Kingman et trouvons notre hôtel rapidement (de nouveau au bord de la route et facilement repérable avec le logo Best Western). Kingman est une petite ville de la taille de Neuchâtel à peu près. Elle est faite tout en longueur le long de la Route 66. Ce n’est pas touristique comme peu l’être Sedona ou la région du Grand Canyon mais ça fait un bien fou ! Les prix des marchandises sont normaux au moins et l’authenticité de la ville y est garantie.

Nous nous décidons ensuite à sortir manger quelque chose (oui car nous n’avons rien mangé d’autre durant la journée depuis le petit-déjeuner à 07h30am au Canyon). Nous tentons de viser un restaurant recommandé par Trip Advisor et noté comme étant le meilleur du coin : Redneck’s southern Pit bbq. A notre surprise, en arrivant, nous apprenons que l’endroit est sur le point de fermer, fin du service, néanmoins, ils acceptent de nous servir. Nous prenons donc des ribs de porc pour le Tocaj et du poulet pour moi, le tout accompagné de salade de pomme de terre et de haricots (Maïs pour moi, pas les haricots). En réalité, ce n’est pas un restaurant mais plutôt un fastfood à l’américaine. Ce n’est pas mauvais du tout (mais de là à dire le meilleur du coin, ça je ne sais pas !). Très sympa le personnel (surtout avec mon anglais de vache espagnole !), nous sommes servis à 08h00pm et repartons à 08h30pm… fastfood ma foi !

Une nouvelle journée s’achève pleine de souvenirs et de sensations magiques ! C’est lundi et nous devrons quitter le pays vendredi déjà. Ce sera sans doute avec un pincement au cœur :).

4ème hôtel: BW Premier Grand Canyon Squire Inn

Cette fois, nous sommes logés dans un Best Western Premier : BW Grand Canyon Squire Inn (lien internet).

Enseigne Hôtel Best Western Grand Canyon, Tuyasan, Arizona

En arrivant à l’hôtel, nous constatons qu’il s’agit de nouveau d’un grand complexe scindé en plusieurs blocs, eux-mêmes contenant les différentes chambres. Il y a des places de parking à peu près vers tous les blocs donc aucun problème de ce côté-là. Cet hôtel est vraiment monstrueux et possède en son intérieur 2 restaurants, piscine, SPA, salles de conférences.. le big truc ! En même temps, là où nous sommes, il n’y a rien d’autre mise à part des hôtels et quelques commerces alors autant être diversifié.

Plan de l'hôtel Best Western Premier Grand Canyon Squire Inn

Nous arrivons donc vers les 1h45pm. Ouppsss nous lisons que l’heure du check-in est à 16h… nous nous approchons de la réception et une demoiselle nous accueille avec le sourire (encore et toujours !) sans nous refouler. C’est le top, nous recevons ainsi les clés de notre chambre et hop, nous allons vite déposer les valises pour partir au Parc.

La chambre est située un peu à l’arrière du complexe ce qui fait que nous sommes au calme et n’avons pas la route sous le nez. Nous entrons dans la suite et découvrons une grande chambre avec 2 lits double (les américains voient tout à double, pas que dans leur assiette ;o) ), TV, bureau, table ronde avec deux chaises. Sur la gauche en entrant, on fait connaissance avec ce que je nommerai la « pré salle de bain », petit plan de travail en marbre avec un miroir (c’est un peu ce qu’appelait ma grand-mère « la toilette » où nous disposons les parfums et produits cosmétiques en tout genre sauf que là, il y a la machine à café aussi 🙂 ). Puis au fond, toujours à gauche (tient ça me fait penser au bureau ça !), nous avons une petite salle de bain avec évier, WC et baignoire pour gnome (plus ça va, plus les baignoires rétrécissent il me semble). Ah et j’oublie… en face de « la toilette », une armoire, ayant fait la guerre au vu des grincements de la porte, contenant toujours planche à repasser + fer et, une nouveauté, un coffre-fort ! Notre ami étant payant à l’heure d’utilisation, nous allons nous en passer J

Cette chambre est très agréable, confortable (clim réglable et automatique aussi) et spacieuse. Côté internet, nous avons du wifi dans toute l’enceinte du bâtiment mais la connexion est asmathique donc pénible de surfer mais bon, ce n’est pas le principal (il n’y a même pas de réseau 3G pour les mobiles donc pas de MMS, Whatsapp ou autre en dehors de l’hôtel).

Jour 5 : De Sedona à Grand Canyon

Parcours de Sedona à Grand Canyon

Aujourd’hui, nous devons rejoindre notre nouvel hôtel qui se situe à Tuyasan et juste en-dessus se trouve le parc naturel du Grand Canyon. Nous sommes toujours en Arizona. Le village de Tuyasan est minuscule et il s’agit de 4-5 restaurants pour 5-6 gros hôtels qui se partagent l’endroit. Le trajet s’étend sur environ 120 miles, soit 2h30 de voyage en roulant bien et prenant la I40 puis la route 64.

Notre départ de Sedona se passe sans encombre. Nous remontons vers Flagstaff par la route 89 (même trajet qu’hier). Au lieu de nous rendre au centre, nous prenons ainsi vers l’ouest et tentons d’emprunter les petites routes. Hélas, nous abdiquons très vite car soit les petites routes s’enfoncent trop dans les terres, soit elles finissent en cul-de-sac. Nous roulons donc principalement sur l’autoroute I40. La Route 66 se fait très rare, voire inexistante la plupart du temps. Nous la retrouvons dans la ville de Williams. Bien que ce soit un détour, nous parcourons l’artère principale de cette ville pour admirer ce qui reste de l’époque de la Route 66. L’ambiance est très western, c’est amusant. Nous repasserons demain obligatoirement pour nous rendre à Kingman.

Nous revenons ensuite en arrière pour prendre la highway 64 qui est la route pour le Grand Canyon. Roulant à bonne vitesse durant tout le trajet, nous arrivons à 13h45 à l’hôtel. Le temps de déposer nos bagages et nous filons vers le parc naturel du Grand Canyon afin d’entamer la visite. 2 possibilités pour se rendre au parc, soit prendre sa propre voiture et payer 25$ d’entrée pour l’ensemble des occupants, soit prendre les navettes gratuites et payer à l’entrée du parc 12$ par personne. Privilégiant la mobilité, nous choisissons l’option voiture.
Arrivés dans le parc, nous consultons les plans offerts par l’hôtel ainsi que le Ranger à l’entrée ; 3 parcours de visite s’offrent à nous, le rouge, bleu et orange. Chaque parcours peut être fait en voiture mais pas sur toute la longueur ; en effet, une partie reste interdite et ne peut se faire qu’en navette gratuite. A noter que nous attaquons ce Grand Canyon par sa rive sud (South Rim).

Plan Grand Canyon National Park, Arizona

Nous débutons par le chemin orange et nous dirigeons au plus loin que nous pouvons avec la voiture. Nous arrivons déjà à un super point de vue (Pipe Creek Vista) depuis lequel nous prenons de très belles photos. Pour aller plus loin, il nous faut trouver le bus. A priori, il nous faut retourner sur nos pas pour nous rendre au Visitor Center du coin. De grands parkings sont à disposition et c’est aussi la gare des bus. Nous nous y rendons rapidement et grimpons dans le premier bus trouvé pour le parcours orange toujours. La conductrice (une Laura !) explique brièvement comment se passe le trajet (je comprends à peine mais bon, on fera comme les autres 🙂 ) et nous partons à la découverte.

Finalement, nous trouvons la chose bien organisée ; le bus s’arrête à chaque arrêt prévu selon le plan et nous avons une 10aine de minutes avant la navette suivante pour prendre des photos et naviguer dans l’endroit. Les navettes sillonnent le coin de  8h00am à 9h30pm et il y en a à peu près toute les 10 minutes. Comme c’est très touristique, il y a beaucoup de monde et certains points de vue sont difficiles d’accès. Nous réalisons que plus il y a de touristes, moins les gens sont sympas. Ils te regardent de coin, te bourrent pour pouvoir prendre leur photo et restent une plombe au même endroit juste pour t’empêcher d’approcher le bord du Canyon. C’est un peu le défaut… les américains font respecter l’aspect  « nature et paix » de ce parc tandis que les touristes affluent et rendent l’endroit moins authentique que dans nos précédentes haltes. Mais bon, c’est le Grand Canyon et c’est MA-GNI-FIQUE ! (et le Tocaj a raison de dire que ça pourrait être pire car nous sommes qu’au tout début de la belle saison :))

Ci-dessous quelques photos de ce premier parcours ; ça se passe de commentaire, place aux superbes images…

Vue depuis la rive Sud du Grand Canyon, Arizona

Vue depuis la rive Sud du Grand Canyon, Arizona

Le trajet orange terminé, nous retournons à la gare des bus et reprenons la voiture pour faire un tour au Market Place présent. Grand magasin ayant toute sortes d’articles, autant de la nourriture, des habits, les souvenirs du parc que des chaussures, articles de sports. Le truc bien polyvalent fort pratique pour l’endroit : on a tout sur place, pas besoin de sortir du parc pour aller s’acheter quelque chose.

Vers 6h00pm, nous revenons à l’hôtel. Et tient, si on allait voir où se trouve l’aéroport ? Hé oui c’est demain le vol en hélicoptère ! Nous le faisons avec la compagnie Papillon. Sans plus attendre, nous continuons la route après l’hôtel et 2 minutes après, nous sommes à l’aéroport et photographions (pendant que le soleil est du bon côté) la rangée d’hélicoptère prêts pour les décollages de demain ; woaww, on se réjouit !

La soirée s’achève dans un steak house où de nouveau, les portions sont trop grandes pour nos petits estomacs suisses ! L’ambiance générale est bonne, le personnel très sympa et habillé tout à fait cowboy (y compris le chapeau !). Nous sommes surpris de trouver de la place mais il est vrai que ça ne traîne pas chez les américains et du coup, des tables se libèrent vite. Derrière nous, une grande table est libre et 8 personnes arrivent, ce sont des français. Et quand une équipe de français se ramène, ça fait quoi ? Du BRUIT ! Au moins, ils nous aurons motivés à rentrer vite à l’hôtel 🙂

Steakhouse Grand Canyon, Tuyasan, Arizona