L’aller aux States…

Hier était le grand départ! Après avoir vérifié mille fois le contenu des valises, nous nous sommes embarqués à bord d’une petite panda dès 5h45 du matin en direction de l’aéroport de Genève. Aucun problème sur la route, à peine de ralentissement mais vraiment rien de grave.

7h15 environ, nous débarquons à Genève avec 15 minutes d’avance sur l’heure du rendez-vous imposé par l’agence. Tant mieux, nous avons pu tranquillement prendre un café. Nous nous décidons ensuite à passer du côté Français car les 2 premiers vols sont assurés par Air France. Un gros bec à notre conductrice, nous l’abandonnons donc et passons la frontière… à cette heure-là (7h45), pas un chat à la douane.
N’ayant pas pu faire le check-in par internet depuis la maison, nous devions donc le faire sur place ; le temps de localiser une de ces bornes fonctionnelles et hop, nous procédons à l’enregistrement. Même pas 15 minutes plus tard, nos bagages sont largués, les contrôles de bagages à mains sont effectués, nous passons en salle d’attente au terminal.

L’embarquement a lieu à 10h environ et ce premier vol, sorte de mise en bouche, se passe très bien. Il est 11h45, nous atterrissons à l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle. Pas besoin de récupérer les bagages de soute, nous filons presque en courant au terminal suivant pour le vol direction Atlanta ; l’aéroport est bien grand, nous pouvons vous le confirmer :o) Finalement, nous patientons environ 30 minutes et l’embarquement commence.

13h15, nous sommes installés dans ce splendide Boeing 777 d’Air France. Dans 15 minutes, c’est le décollage… enfin presque ! Message du commandant, enfin de LA commandant : « panne de radar sur le trajet de notre vol, nous devons attendre que tout soit ok pour décoller. L’heure du décollage est prévue pour 14H50 environ ».
Extra… fallait bien un bémol mais finalement, ce n’est pas grave. Nous aurons 30 minutes de retard à Atlanta mais nous auront toujours assez de marge là-bas pour attraper le vol interne pour Albuquerque. Prenons les choses du bon côté… c’est sans compter l’arrivée de mon voisin de droite ! Pour la petite histoire, l’avion a donc trois lignées de 3 sièges. Comme d’habitude, nous avons obtenu un siège hublot + celui d’à côté. Le Tocaj se met au hublot et moi au centre et libre le siège du couloir.
Comme on pouvait s’y attendre, un voisin est donc venu s’installer ; papy entre 70-80 ans environ, très peu loquace et bien Américain (je dis ça car évidemment c’est le gros papy avec un bon gros ventre quoi, super pratique quand on voudra aller aux toilettes). Le gentil monsieur est accompagné par son épouse et un Stewart qui l’aide à s’asseoir. Papy se pose, je l’aide à attacher sa ceinture car il est presque assis dessus, il ne répond rien, il se met à tousser.
Je me disais bien que sa tête m’était connue mais où ? Ah oui, au terminal ! Il était assis dans une chaise roulante et n’arrêtait pas de tousser ! Sa quinte de toux s’arrête puis reprend bref, je suis limite à péter un câble : on décolle avec 1h de retard et je me sens coincée par un papy tousseur, blanc comme un linge et souriant comme une porte de grange. Le Tocaj tente de me calmer, je prends sur moi et hop, une nouvelle quinte de toux. Subitement, j’entends clairement qu’il n’y pas que la toux ; Papy prend le sac en plastique qu’il avait calé dans le siège devant lui en arrivant et déverse le contenu de son estomac dedans. Bon ok, là c’est la totale. Mamy se lève pour venir en aide à l’homme qui se débrouille très bien d’ailleurs puis ensuite une hôtesse de l’air arrive et la cerise, un médecin (apparemment voyageur comme nous).

Superbe, là je perds nettement l’enthousiasme « vacances, superbe avion et tout ». Je me vois me retenir de pisser pendant 9h minimum, pas bouger, sentir l’agréable odeur du cornet en plastique plein et sonder la respiration de Papy pour être sûre qu’il soit vivant.
Après plusieurs minutes où médecin et hôtesse tentent de comprendre que ce balbutie Papy, Tocaj et moi prenons la parole pour proposer de laisser notre place à Mamy, qu’elle soit proche de son homme (elle était assise le siège d’à côté) enfin tu parles, je voulais juste fuir, 9h comme ça et le toubib aurait dû aussi s’occuper de moi ! Tout le monde l’a très bien comprit puisque nous avons changé de siège, l’avion n’est pas plein de toute façon, et nous avons désormais rien que pour nous 4 sièges au centre de l’avion (tant pis pour le hublot !). Nous nous sommes étalés et avons du coup, profité du voyage !

Papy est resté vivant : il a managé comme un chef le décollage de l’avion (qui a eu lieu à 14h30, chouette 20 min d’avance !) tout en continuant de vider le contenu de son estomac. Par la suite, il s’est endormi puis a voulu aller aux toilettes tout seul, est tombé sur le sol avant d’y arriver, s’est blessé au sang mais que des écorchures, a pu donc aller aux toilettes puis, une fois de retour à sa place, s’est endormi. A l’atterrissage de l’avion, Papy allait bien mieux ! Vous l’aurez comprit, c’était l’attraction du jour.

17h20 heure locale, nous atterrissons à Atlanta (il est 23h env. en CH). De là, nous débarquons et nous visitons l’aéroport notamment à la recherche de nos bagages de soute. Nous passons le contrôle douanier (sans bagage de soute) où j’ai fait même de la traduction anglais à Français pour une dame qui venait d’arriver et qui ne savait pas un mot de la langue nationale. Lorsque c’est notre tour de passer, le douanier hyper souriant nous demande ce qu’on vient faire ici, combien de temps, pourquoi la Route 66 et quel job j’exerce. En 10 minutes, l’affaire est réglée et nous recevons le tampon dans le passeport comme quoi nous sommes acceptés sur le territoire Américain !

De là, nous partons récupérer nos bagages de soute, les remettons en route pour le vol d’Albuquerque et nous rendons au terminal d’embarquement. L’avion a bien entendu du retard et n’est pas encore là donc tout est ok, nous sommes dans les temps.
Finalement, nous embarquons enfin, 7h15 pm heure locale, dans l’avion et nous décollons pour 3h de vol jusqu’à Albuquerque. A 8h30 pm heure locale (env. 3h du matin en CH), nous posons pied à terre à Albuquerque (A noter qu’il y a un décalage horaire de 2h entre Atlanta et Albuquerque, nous avons du coup  chaque fois gagné des heures… 6h de Paris à Atlanta + 2h Albuquerque).

Albuquerque est une jolie ville et son aéroport est surprenant : moderne sans trop d’informatique (panneaux d’affichages en bois peint). On ressent nettement l’air mexicain avec un bâtiment en brique et en bois. Très joli !

Notre itinéraire

Ce voyage a été planifié il y a deux mois à peu près. N’étant jamais allés aux Etats-Unis, nous avons opté pour un voyage plus ou moins organisé avec l’agence française AMT – American Motors Travel (http://www.american-motors-travel.com). Cette entreprise est spécialisée dans les voyages organisés pour l’Amérique et propose toute une panoplie de tours que ce soit en moto, voiture ou autre.

Pour notre part, n’ayant que 15 jours à disposition de vacances, nous ne pouvions pas faire la Route 66 au complet depuis Chicago. Comme notre souhait est de visiter et profiter des paysages ainsi que des villes, faire le tour complet de la Route 66 n’aurait été possible qu’en une vingtaine de jours et encore! Malgré cela, il faut un début à tout et nous avons décidé d’entamer la Route 66 depuis sa moitié (environ), c’est-à-dire depuis Albuquerque ce qui nous fait 12 jours de voyages (dont 2 jours pour les vols en avion). L’équipe d’AMT a été compréhensive et nous a donc organisé un voyage sur mesure avec différentes étapes et différentes villes. Voici à quoi ressemble notre périple:

Les étapes:
A: Albuquerque, Nouveau-Mexique
B: Gallup, Nouveau-Mexique
C: Sedona, Arizona
D: Grand Canyon
E: Kingman, Arizona
F: Barstow, Californie
G: Los Angeles, Californie

A noter que la carte ci-dessus provient de notre ami Google Maps et que je ne me suis pas amusée à modifier l’itinéraire afin de passer uniquement sur les tronçons de la vieille Route 66. Cette carte nous fait donc passer par l’autoroute officielle. Nous verrons sur place le moment venu, quitte à refaire un tour chez Google Maps ;o).

Nous arriverons donc à Albuquerque au soir en avion depuis Atlanta (nous partirons de Genève -> Paris, Charles de Gaulle –> Atlanta) et nous récupérerons la voiture de location chez Alamo (http://www.alamo.fr/ site de location de voitures pas cher pour les USA, entre autre). Pourquoi une voiture ? Car nous n’avons pas le permis de conduire une moto ;o) Quelle voiture au fait ? Normalement, une Ford Mustang décapotable de 2012 (à reconfirmer une fois sur place).
Nous devrions avoir en tout 12h de vol en avion, sans compter les attentes aux différents aéroports et tout cela avec un premier décalage horaire de 8h (oui premier décalage puisque nous en subirons d’autres en traversant les 3 États.

Au final, notre parcours sur la Route 66 sera d’environ 1’500 km et nous ferons entre 15h-20h de conduite sur les 10 jours.

Route 66, un peu d’histoire…

Posons le cadre, retour dans l’histoire…

La Route 66 (appelée officielle U.S Route 66) est la 1ère route trans-continentale goudronnée reliant les villes de Chicago (Etat de l’Illinois) à Los Angeles (Etat de Californie). Cette route était la seule a avoir un si long tracé au travers des Etats-Unis et était donc la plus utilisée entre 1926 et 1985. C’est d’ailleurs durant cette année-là (27 juin 1985 précisément) que la Route 66 fut officiellement déclassée; elle n’a donc plus d’existence « officielle » mais elle garde son mystère et ne cesse d’attirer pleins de curieux chaque année.

Sa longueur a beaucoup changé au fur et à mesure des années; peu à peu, certaines localités n’étaient plus desservies par cette route (dont Santa Fe depuis 1937) au Nouveau-Mexique. Comme longueur officielle, il est admis de considérer qu’elle mesure environ 2’300 miles à savoir environ 3’950 kilomètres.

La Route 66 traverse 3 fuseaux horaires et 8 États: Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona et Californie. Depuis le début des années 1990, plusieurs mouvements se sont créés dans le but de préserver cette route et son patrimoine. Grâce à leurs actions, les panneaux et fléchages indiquant la Route 66 furent remis en place; il manque encore toutefois des panneaux (les fameux avec le logo de la 66) non pas parce qu’ils n’ont jamais été posés mais parce qu’ils font l’objet de nombreuses convoitises par les collectionneurs.

Toutes les informations de cet article sont tirées notamment de Wikipedia

Mise en service du Blog Tocaj.ch

Bienvenue sur le tout nouveau blog du site web Tocaj.ch!

Dans un premier temps, ce blog permettra de publier le récit de nos aventures sur sol Américain. Par la suite, d’autres articles seront sans doute publiés sur différents sujets.

Le tout est bien entendu à votre disposition, chers internautes !

Nous vous remercions d’ores et déjà pour votre fidélité et vous souhaitons une agréable lecture ! Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire!

Au plaisir,
Tocaj et Uly